Les racines de l’islamisme à Roubaix remontent à quelques décennies , lorsqu’un grand nombre d’émigrés d’Afrique du Nord sont venus dans la ville à la recherche de travail. Beaucoup de ces émigrés étaient originaires de pays où l’Islam est dominant . Si la plupart de ces immigrants n’étaient pas particulièrement religieux ou ne pratiquaient un islam modéré et compatible avec la République, une petite minorité était très rigoriste.
Au fil du temps, cette petite minorité a commencé à se développer et à s’établir dans la ville. Ils ont construit des centres communautaires islamiques, et ont commencé à prêcher leur version radicale de l’islam à qui voulait bien les écouter.
Ces dernières années, du fait des attentats qui se sont succédés, l’islamisme radical a donc fait l’objet d’une attention accrue de la part des autorités et des appels ont été lancés pour que des mesures plus strictes soient prises à son encontre. Cependant, jusqu’à présent, ces mesures n’ont pas permis d’arrêter la propagation de l’islamisme radical à Roubaix.
L’ouvrage de Amine Elbahi, « Je ne me tairai pas », s’inscrit dans ce contexte, il est un témoignage émouvant et sans concession de la montée de l’islamisme en France.
Né dans un quartier difficile de Roubaix, Amine Elbahi a été marqué à jamais par le départ de sa grande sœur pour rejoindre Daech en 2014. Témoin privilégié de l’emprise salafiste qui s’accroît à Roubaix sur fond de clientélisme, il livre dans son livre un cri d’alarme à visage découvert.
Amine Elbahi dénonce notamment le communautarisme et la carence de l’État dans des territoires de plus en plus nombreux et abandonnés de tous. Son ouvrage est un appel à la mobilisation contre l’islamisme et une contribution essentielle à la compréhension des phénomènes qui secouent notre pays.
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