Depuis l’avènement de la démocratie en France, les élites politiques ont toujours été à la recherche d’hommes providentiels. Ces derniers sont censés avoir une légitimité supérieure à celle du Parlement et gouverner avec les meilleures intentions pour le peuple. La cinquième République ou du moins ce qu’elle est devenue ne serait-elle que la conséquence de « pulsions » populaires. Le président de la République Française est il un homme providentiel ou a-t-il pris la place du roi guillotiné dans l’imagerie populaire ?
Raoul Moati s’attaque à ces sujets (et bien plus) dans son livre « La démocratie captive ». Il nous propose son décryptage d’une situation qui pourrait laisser à penser que cet imaginaire est en réalité la source de nombreux problèmes pour notre démocratie. En effet, il est difficile de gouverner correctement quand on est constamment soumis aux attentes des électeurs. De plus, cette recherche du Grand Homme entretient l’illusion selon laquelle les institutions de notre République seraient fondées sur des principes mystiques plutôt que démocratiques. Cela conduit souvent à une polarisation de la vie politique française oscillant sans cesse entre élitisme et populisme. Pour sortir de cette impasse, Raoul Moati propose les ressources conceptuelles permettant une mise en pratique renouvelée, plus démocratique, de notre « monarchie républicaine ».
Une analyse de haut vol.
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